Déprime et dépression, quelles différences ?

La déprime est une bifurcation momentanée

La déprime est fondamentalement différente de la dépression par deux aspects : elle est temporaire et non pathologique.

C’est un peu comme si notre chemin de vie prenait un contournement désagréable : irritabilité, coup de blues, repli sur soi, perte d’intérêt pour les choses qui nous plaisent... De nombreux facteurs peuvent créer ce « coup de mou » que nous avons tous déjà traversé : le passage à l’automne ou à l’hiver (quand on a l’impression que cela ne va jamais s’arrêter), les gros changements de vie qu’ils soient positifs comme négatifs : changement d’emploi, de région, le post partum, des problèmes de santé, etc.

La déprime est moindre en intensité par rapport à une dépression et dure généralement moins de deux semaines.

Si de très nombreux signes apparaissent et s’accumulent, s’ils semblent durer dans le temps, alors c’est le moment de réagir avant d’être mis totalement à l’arrêt. Prenons l’image de la voiture qui passe au feu orange pour éviter le feu rouge : dans ce cas précis, cela est dans votre intérêt d’aller à la rencontre des ressources dont vous avez besoin AVANT d’être bloqué.

deprime photo noir et blanc

La dépression est un feu rouge sans fin

De son côté, la dépression se caractérise par sa durée et son intensité.

Il ne s’agit plus d’un coup de cafard, le rythme de vie est ici marqué par une rupture, un coup d’arrêt engendré par une multitude de symptômes qui ne diminuent pas dans le temps : perte d’appétit et d’intérêt, isolement, épuisement, troubles de la concentration, du sommeil, idées noires, pleurs…

La qualité de vie de la personne dépressive est sérieusement endommagée : elle n’arrive plus à travailler, à aimer, à positiver. Dans cette situation, le soutien de l’entourage est primordial et reste un repère et l’intervention thérapeutique souvent nécessaire pour pouvoir sortir la tête de l’eau. 

Un diagnostic difficile, encore plus par temps de pandémie.

Aujourd’hui le diagnostic clinique est l’un des seuls moyens de faire la différence entre déprime et dépression. La frontière entre les deux est donc très subjective tout comme l’intervention médicamenteuse - d’autant plus lorsque l’on sait qu’un suivi psychologique n’est pas pris en charge par la Sécurité Sociale mais les prescriptions le sont, au moins en partie.

De mars 2020 à avril 2021 la prescription d’antidépresseurs a augmenté de 8% et celle d’anxiolytiques de 9,7%. Rien que sur les 4 premiers mois de l’année 2021, les primodélivrances d’antidépresseurs ont augmentées de 23% et celles d’anxiolytiques de 15% (source : Rapport ANSM Usage des médicaments de ville en France durant l’épidémie de la Covid-19 – point de situation jusqu’au 25 avril 2021).

Quel est le rôle des neurotransmetteurs dans la santé mentale ?

Avant tout, il est indispensable de savoir d’où l’on part afin de connaître sa destination. Aussi il est recommandé de ne pas choisir ses compléments alimentaires au hasard. Un Bilan de Santé Neuropsychique (BSN), une analyse urinaire et/ou sanguine, peuvent être utiles afin d'évaluer les différents niveaux de neurotransmetteurs.

Le BSN comporte les analyses suivantes :

  • acides gras saturés et trans
  • oméga-9, 6 et 3
  • voie dopaminergique (dopamine, 3,4 DOPAC, HVA)
  • voie adrénergique (noradrénaline, adrénaline, VMA, MHPG)
  • voie sérotoninergique (sérotonine, 5HIAA)
  • vitamines B9 et B12
  • ferritine
  • zinc
  • sélénium

Par exemple, un niveau de dopamine trop bas (ou un niveau de sérotonine trop élevé) vous colle au lit chaque matin, grignote votre énergie et votre envie d’avancer, vous n’avez plus « la niaque », votre libido est au point mort. Bref, vous passez en mode marmotte. Ses précurseurs sont deux acides aminés, la phénylalanine et la tyrosine. Pour cela, miser sur les protéines animales et / ou végétales et cela, dès le petit-déjeuner, pour équilibrer la glycémie et faire le plein d’énergie pour la journée !

fruits et legumes

A l’inverse, un niveau de sérotonine trop bas nuit à votre sérénité et à vos nuits. Vous dormez mal, êtes irritable, avez des envies de sucré en fin de journée… La sérotonine est le neurotransmetteur du bien-être et de la gratitude. Elle est fabriquée à 95% dans nos intestins, d’où l'importance d'un bon microbiote pour une bonne santé mentale ! Son précurseur, le tryptophane, est activé en présence
de glucides (pâtes, riz, pain…) qui pourront être des aliments à privilégier dès la fin de l’après-midi.

L’adrénaline et la noradrénaline sont directement liées aux glandes surrénales. En cas de stress chronique le cortisol, l’hormone du mode « survie », est sécrété de façon quasi-continue par ces dernières. Et de nombreux dérèglements de l’organisme apparaissent : nervosité, irritabilité, insomnie, impossibilité de perdre du poids et glycémie en yoyo, inflammation de l’organisme, fatigue chronique, syndrome pré-menstruel…

Le dernier stade d’épuisement des glandes surrénales est bien connu : c’est le burn out.

Quand l’inflammation conduit à la dépression.

Le stress chronique, une alimentation déséquilibrée et un système immunitaire faible ont un point commun : ils sont source d’inflammation. L’inflammation fragilise les millions de neurones de notre tube digestif, véritable deuxième (ou premier ?) cerveau et lieu de fabrication de la sérotonine.

Or, quand on sait que la sérotonine nous permet de conserver une humeur et un sommeil sereins et que ces deux cerveaux sont étroitement liés, on comprend tout de suite que certaines émotions puissent avoir une origine… digestive ! Chouchouter son microbiote et son assiette est donc un moyen direct d’agir sur la régulation de nos humeurs.

Fatigue chronique & déprime / dépression

Un syndrome de fatigue chronique, souvent difficile à diagnostiquer, dégrade la fabrication des neurotransmetteurs. La suite, vous la voyez venir : cette lente dégradation de l’engrenage nerveux va doucement mettre à mal notre humeur, nos projets, nos journées… et c’est la déprime voire la dépression au bout du chemin. Difficile de garder le rythme de ses journées quand la fatigue nous
écrase.

Comment équilibrer ses neurotransmetteurs naturellement ?


Avec les plantes adaptogènes !

Une plante adaptogène est un coup de pouce naturel pour l’organisme. Elle aide celui-ci à s’adapter au stress en équilibrant les différents curseurs : plus d’énergie, moins de stress, plus d’immunité, plus de sérénité… Les bénéfices seront différents pour la santé mentale de chacun.

Pour ne citer que quelques plantes adaptogènes : griffonia, aswhaganda, ginseng, rhodiola, safran, millepertuis

Vous pouvez retrouver toutes ces plantes dans nos produits, ICI. 

Focus sur le griffonia (Griffonia Simplicifolia), une plante adaptogène naturellement riche en 5-HTP (5-hydroxytryptophane), précurseur de la sérotonine. En 1988, une étude a traité des personnes déprimées avec 100 mg de 5-HTP trois fois par jour. Menée en double aveugle, elle a montré que les patients déprimés sous 5-http ont constaté une amélioration de l’humeur équivalente à la prise d’antidépresseurs traditionnels.


Avec les champignons fonctionnels !

Riches en bêta-glucanes, les champignons médicinaux contribuent à notre bien-être physique et psychique en stimulant la régénération du microbiote intestinal et en régulant le système immunitaire souvent sursollicité (stress, allergies…).

Pour le système nerveux, on pourra privilégier : le Reishi, le Shiitaké et l’Hydne hérisson.

Champignons fonctionnels


…et d’autres plantes amies !

Pour une action énergétique, on pourra miser sur les bourgeons de pin, de sapin pectiné ou encore de cassis. Et à respirer sur un mouchoir, deux gouttes d’huile essentielle de citron, de menthe poivrée ou de pin sylvestre seront un petit coup de fouet olfactif idéal.

Pour une action sédative et relaxante, les bourgeons de tilleul et de figuier sont deux alliés de choix.
Pour favoriser la détente et vous plonger dans une bulle, déposez deux gouttes d’huile essentielle de lavande fine, d’orange douce ou de néroli sur un mouchoir à laisser sur la table de nuit ou sous votre oreiller.


Ces informations ne constituent pas un diagnostic et ne remplace pas l’avis d’un professionnel de santé. Vous pouvez retrouver de nombreuses études sur la dépression sur PubMed ici : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=depression


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